Le Sénégal s’apprête à franchir un cap important dans sa politique de décentralisation. Treize compétences clés seront prochainement transférées aux collectivités territoriales, marquant ainsi une volonté de renforcer la gouvernance locale et de rapprocher les services publics des citoyens.
Pourquoi cette réforme ?
Depuis plusieurs années, l’État du Sénégal a engagé un processus de décentralisation pour mieux répartir les responsabilités entre le pouvoir central et les collectivités locales. L’idée ? Donner aux maires, conseils départementaux et régions les moyens d’agir directement sur le quotidien des citoyens.
En transférant davantage de compétences, l’objectif est de déconcentrer la gestion publique, améliorer la réactivité des politiques locales et favoriser un développement territorial plus équilibré.
Quelles sont les compétences concernées ?
Bien que la liste complète reste à officialiser, il s'agit notamment de domaines sensibles comme :
- l’éducation (gestion des écoles, équipements),
- la santé de base (postes de santé, campagnes de prévention),
- l’environnement (gestion des déchets, reboisement local),
- l’aménagement du territoire,
- la culture, le sport, l’artisanat, ou encore l’eau et l’assainissement.
Ce sont autant de leviers qui, une fois entre les mains des collectivités locales, pourraient transformer la vie des populations, surtout en zone rurale.
📌 Ce transfert de compétences devra s’accompagner de :
- ressources financières suffisantes, pour que les collectivités puissent réellement exercer ces missions,
- renforcement des capacités des élus locaux et agents municipaux,
- mécanismes de contrôle et de transparence, pour éviter les dérives.
Cette avancée dans la décentralisation est une opportunité stratégique pour redonner du pouvoir aux territoires. Mais son succès dépendra du soutien effectif de l’État et de l'engagement des acteurs locaux à relever le défi.