Chaque année, des milliers de jeunes Sénégalais quittent le système scolaire sans diplôme ni qualification professionnelle, se retrouvant sans perspectives d’emploi. Cette situation met en évidence une inadéquation entre les formations proposées et les besoins réels du marché du travail.
Le système actuel de formation professionnelle au Sénégal est critiqué pour son manque de diversité et sa déconnexion avec les réalités économiques. Des secteurs en pleine croissance, tels que le bâtiment, l’agriculture, les énergies renouvelables et le numérique, peinent à trouver du personnel qualifié, tandis que de nombreux jeunes restent sans préparation adéquate.
Amédine SALL (Ingénieur-Conseil en Formation et Emploi en région parisienne) appelle à une refonte complète du système de formation professionnelle, en mettant l’accent sur :
- La construction de centres de formation modernes, bien équipés et répartis équitablement sur le territoire national.
- L’identification des secteurs porteurs et la création de nouvelles filières adaptées.
- La modernisation des programmes et la formation continue des encadrants.
- L’association étroite des entreprises à la dynamique de formation.
- La revalorisation des métiers techniques et artisanaux.
Il souligne également l’importance d’un système d’alternance, combinant apprentissage en centre de formation et immersion en entreprise, ainsi que la mise en place d’un cadre de reconnaissance des compétences, permettant à chaque jeune, même sans parcours académique classique, de faire valoir son savoir-faire.
Dans le contexte de la « Vision Sénégal 2025 », qui vise un développement inclusif et durable, la formation professionnelle doit être placée au cœur des priorités nationales. Une jeunesse bien formée et bien accompagnée est essentielle pour le progrès du pays.
Amédine SALL prévoit de publier des propositions concrètes pour contribuer à cette réforme, incluant des mécanismes de financement adaptés, le développement de nouvelles filières, l’instauration de l’alternance via le contrat d’apprentissage ou le contrat de professionnalisation, le développement de la formation continue, la validation des acquis de l’expérience (VAE), et la mise en place d’un congé individuel de formation pour renforcer les compétences tout au long de la vie.
Source : https://www.seneweb.com/news/Contribution/formation-professionnelle-au-senegal-con_n_471224.html